Les 23 et 24 novembre derniers, le festival des « explorations musicales » s’est tenu dans une ambiance chaleureuse et avec une programmation variée et pointue.
Première participation au BBmix festival en cette fin de mois de novembre pour nous. La salle du carré Belle-Feuille à Boulogne-Billancourt est rempli d’enthousiastes venus écouter des groupes connus et inconnus, allant du rock garage très punk à de la musique ambient abstraite des plus mélancoliques. Ca tombe bien, nous sommes venus justement pour cette ouverture aux genres promue par le festival et qui fait son identité.
Premier constat : l’espace de la salle de Boulogne-Billancourt semble bien aménagé avec un espace bar pour discuter et un espace merchandising/vinyles. L’ambiance est très chaleureuse et sympathique, et il faut également souligner les prix très bas (environ 11 euros par journée) d’entrées au festival. La première journée est consacrée à des musiques rocks indépendantes et la soirée commence par un set prometteur et intense de Petosaure qui a eu le mérite de donner le ton. Ensuite, c’est le Villejuif Underground qui joue, et visiblement le groupe était attendu car les gens sont nombreux dans la salle (assise) mais aussi debout à danser au bord de la scène. Un concert énergique et plein de charisme de la part d’un groupe local qui n’a plus à faire ses preuves en matière de rock un peu désabusé mais toujours intelligent et amusant. La tête d’affiche de la soirée a enfin fini la soirée en beauté : le très rare Billy Childish, véritable légende et poète du Royaume-Uni, n’a pas déçu. Son set a été très intense du début à la fin, et le plaisir qu’il a pris avec ses musiciens a été très communicatif. Enchaînant les chansons les unes après les autres avec une grande facilité, Childish régale le public parisien et il est difficile de ne pas bouger au rythme intense du groupe. Un très grand concert qu’on n’oubliera pas de sitôt !
La deuxième journée du dimanche était placée sous le signe de l’ambient et de la musique méditative. Et le premier concert de Carla Dal Forno a été une introduction parfaite. Certes, on pourrait plutôt qualifier son style de musique de dream pop ou de coldwave, mais sa voix éthérée ainsi que les nappes de sons émanant de la scène laissent largement la place à la méditation et il a été très facile de se perdre dans ses chansons très bien écrites et captivantes. Le deuxième concert très attendu de Felicia Atkinson n’a pas déçu : le temps s’est arrêté une petite heure dans la salle du Carré Belle-Feuille avec ce concert de toute beauté où Felicia Atkinson a déployé des palettes de sons nous faisant voyager à travers toutes ses émotions, avec par-dessus sa voix sombre et voilée. Enfin, le festival s’est conclu par un set tout simplement extraordinaire de Midori Takada. La Japonaise a installé sur scène toute une série de percussions en tout genre, allant du gong aux petites cymbales et autres tambours, et a été à la hauteur de sa réputation de grande expérimentatrice. Un concert d’une très grande intensité et poésie qu'on sait que les personnes dans la salle n’oublieront probablement jamais. On ressort et on se dit : quelle chance d’avoir entendu et vu ça !
Après ces deux journées de BBmix, on a envie de remercier la programmation et l’organisation du festival de nous donner, années après années, des affiches de qualité et exigeantes. Et on a hâte d’être l’année prochaine pour découvrir quelles surprises nous pourrons entendre !